La famille Giuntini en Amérique du Sud

Des centaines d'heures de bus, des dizaines de taxis, quelques heures en avion, des milliers de coups de klaxon, des kilos de poulets, de riz et de patates et des kilomètres et des kilomètres sur les andes entre le sud de la Bolivie et le nord de l'Équateur. Le tout arrosé par 10 jours aux îles Galapagos, voilà 4 mois de voyage écoulés. Une aventure passée à une vitesse surprenante et à la fois tant de découvertes et de rencontres qui nous renvoient si loin quand on repense aux débuts de notre voyage. C'est donc ainsi que se séparent nos chemins avec la famille et les amis qui ont bien voulu supporter 5 voyageurs pendant quelques semaines. Mattea continue sa route vers le Costa Rica, Christine et Tony poursuivent en Équateur sur les routes que nous avons explorées précédemment, Papito, Mamita et leur progéniture continuent vers le nord du pays, tandis que Pascal part en même temps que nous pour retrouver sa vie romaine. C'est ainsi que nous mettons une pose, nous espérons courte, à nos pérégrinations autour de la planète... Nous publions un album avec nos dernières photos, remercions ceux qui nous ont lus et souhaitons de bons moments à ceux qui continuent le voyage. Fred, Laetitia, Ange, Lucie et Carlu. 

On a rajouté des photos dans l'album des Galapagos,  alors regardez les!

Comment expliquer les Galapagos? Tous nos commentaires seraient sans saveur. Tout juste pourrions nous nous contenter de quelques réflexions. Oui on se dit qu'on a peut-être vu plus d'animaux en quelques jours qu'on en verra dans toute notre vie. Que ceux qui croient au dicton "voir Rome (ou Carcassonne) et mourir pensent à passer par les Galapagos avant. Que c'est un privilège immense que de pouvoir côtoyer la nature telle qu'elle est sans l'impact de l'homme : seuls 2% de ce paradis terrestre est occupé par notre espèce, au milieu de 130 000 ha de réserve marine, à 1000 km du continent équatorien. Après 10 jours passés entre Isla Isabella et l'île Santa Cruz, on vous fait partager quelques un de nos moments de bonheur dans un nouvel album photo.

Apres un transport express entre Vilcabamba et Cuenca, le plus rapide de nos trajets : 3h pour 250 km, au lieu de 9 ou 10 habituellement. Nous voilà transportes du monde des bios au monde des bus, en pleine ville aux batiments coloniaux, de quelques 300 000 habitants. Trois jours pour decouvrir cette partie de l'Equateur : 2 jours de balade en ville, tres belle bien que plus bruyante que nos dernieres destinations, entrecoupes par une journee trekking (et fishing) à 4000 m, au parc de Cajas dans un decor plus proche des highlands ecossais (ou nous ne sommes jamais alles car trop loin) que ce qu'on pouvait imaginer dans ces terres si proches de l'equateur.

Apres avoir visite la fabrique de chapeaux Panama, nous pouvons partir pour une halte d'une nuit a Guayaquil, sorte de New York equatorien (ou nous ne sommes jamais alles car trop loin) ou vraiment on risque de ne jamais sejourner (car trop moche) avant d'attaquer l'aventure (la vraie) pour le voyage vers les Galapagos (ou nous n'etions jamais alles avant).

Le temps de regler quelques petits soucis a l'aeroport, dans lequel on a du faire, a jeun, 1 equipe pour le controle sanitaire des bagages, 1 pour le paiement de la taxe d'aeroport, 1 pour l'enregistrement des billets et bagages (necessitant les memes passeports et en meme temps que l'equipe 2), 1 equipe chargee de collecter les rations de survie pour que les autres equipes tiennent le coup. Tout ça au milieu des gros touristes americains et surtout entre 7h30 et 9h30 du matin. On n'etait pas trop de 7.

On embarque donc tout juste dans notre 2eme transport de la journee (apres le taxi), il n'en restera plus que 7 pour arriver 9h plus tard sur Isla Isabela, notre petit paradis prehistorique au coeur des Galapagos.

Nous avons réussi, avec 6h de retard par rapport à vous, à passer en 2014.

Nous vous souhaitons donc à tous, tres chers lecteurs de de blog z'et amis, une tres bonne année!

Le réveillon en Équateur a été bien dépaysant pour nous. Après s'être pas très bien compris avec notre hôtel, on se retrouve avec le restaurant fermé ! Nous voilà donc dans le plus luxueux restaurant du pays, une cantine locale et low cost, pour déguster une soupe de la maison et une magnifique assiette de poulet et riz. Le tout pour 2 euros. Inoubliable !

Nous regagnons alors la place où se déroule le spectacle : les quelques hippies ont laissé la place, ou plutôt se sont retrouvés submergés dans une foule de quelques dizaines de centaines d'Equatoriens. Les1200kw de la sono nous permettent d'apprecier le groupe de salsa latino, compose de 11 musiciens. Au risque de devenir sourds, passons la soiree au milieu de toutes les generations en train de danser. Chacun ayant debarque avec ses caisses d'alcool, la soiree est tres arrosee mais se passe dans la bonne humeur! A minuit, les feux d'artifice eclatent aux 4 coins de la ville. Les mannequins confectionnes ces derniers jours s'embrasent dans d'immenses feux de joie, dans lesquels volent simpsons et autres bob l'eponge. La fete prend alors des allures de feu de la Saint Jean, avec tout le monde qui s'amusent a sauter au dessus et parfois au dedans des flammes. On rentre alors, avec les oreilles qui bourdonnent, regagner notre lit pendant que la foule continue allegrement la fete. Fatigues, on s'endormira, berces par les vitres qui tremblent au son des megabasses. 

Le lendemain, notre mission sera de trouver un chauffeur de taxi sans gueule de bois, pour nous emmener sur notre nouvelle route : Cuenca. A 10h50, on ne sait toujours pas comment quitter Vilcabamba,

11h21 depart pour Loja, changement de vehicule et de chauffeurs (type Fangio) pour Cuenca, arrivee 3h plus tard.

Passage de frontière réussi, mais à quel prix! Nous prenons comme prévu le bus de nuit, où pour la première fois nous sommes dispensés de lumière et de film affreux. La nuit se passe plutôt bien, on peut enchaîner sur le bus de jour. Et, là... on arrive à la frontière après 2h de route et nous faisons connaissance avec la plus grande dactylographe de la planète. Après avoir recopié l'intégralité de nos passeports avec un seul doigt sur son ordinateur, soit 1h30 plus tard, elle nous laisse passer.

Le chauffeur du bus, un peu pressé donc, nous invite 30mn plus tard à partager avec lui notre première spécialité culinaire équatorienne : le presto pollo. Ou comment avaler poulet plus riz plus frites en moins de 5 minutes. Re départ en bus pour 5h de route et arrivée à Loja. Il est 18h30. On est chauds, on enchaîne, on prend le bus pour Vilcabamba.  Annonce 45 mn, temps effectif 1h15 avec reggaeton à fond. Soit total Cajamarca Vilcabamba, 1380 mn, ou 23 heures. On a relativement bien supporté le coup, les plus petits comme les plus grands.

Vilcabamba... on se loge vite fait mal fait dans un hôtel datchor, avec quelques vieux européens crasseux et tous seuls. L'ambiance est un peu pesante. On trouve dès le lendemain matin l'hôtel qu'il nous faut, à 100m de là. 

La petite ville tranquille est un repère international de hippies barbus. On n'est pas encore persuadés d'être imprégnés de l'ambiance équatorienne, mais c'est très calme, très vert et très beau. Et très bio. On se pose pour 5 jours, dont le réveillon du jour de l'an, qui promet d'être explosif. Une fois que les hippies ont rangé leurs cheveux et leur barbe dans des masques, des mannequins en carton, bourrés d'explosifs, vont sauter dans les rues et se joindre aux étoiles pour illuminer le ciel de la vallée de l'éternelle jeunesse : el valle sagrado. Nous, on observe le temps qui passe, avec nonchalance et étonnement. On se repose après ces journées harassantes et on se balade dans la verdoyure andine et environnante. Prochaine étape Cuenca, le 1er avant de filer à Guayaquil pour un vol avec aller simple pour les Galapagos (les Gala) le 6. Heureux d'avoir fait votre connaissance à tous, dans notre ancienne vie, à présent nous espérons que Dieu veille sur vous et votre esprit. Notre renaissance, au milieu des tortues, phoques et autres iguanes marins à crête, est notre futur.

P.S : des photos ont été ajoutées dans l'album Cajamarca en attendant de faire un album Ecuador.

Huanchaco fût notre halte côtière pour 3 jours,  sympa mais nous ne nous étalerons pas plus, si ce n'est le "ceviche" (poisson cru); les pêcheurs sur leurs petites barques de totora; les vestiges pré-incas, rien de sensas. Départ pour la montagne,  Cajamarca nous attend, mais c'est plus précisément à Granja porcon que nous irons passer noël.  Ah... Granja porcon, comment dire, 3300 m d'altitude,  paysages plutôt helvétiques que péruviens,  une cabaña sans cuisine, un rio plein de truites,  dont certaines finiront dans l'assiette et surtout nos amis Marlena et Don Pedro le Big Brother de cette communauté évangéliste qui nous plongera 100 ans en arrière pour quelques jours.

Ici le temps semble s' être figé: costumes de carnaval,  chevaux,  cuisine au feu de bois et quelques problèmes de compréhension resteront parmi nos plus beaux cadeaux de noël! 5 jours de pur bonheur, au calme et dans une ambiance ô combien dépaysante.

De quoi se resourcer avant d'attaquer ce soir 10h de bus, suivies de 8 h de jour pour passer la frontière et arriver en Équateur à Loja. Et allora?

Joyeux noël à tous et merci aux habitués des commentaires sur ce blog de laisser un peu l'ami Berticot tranquille! Au moins pour les fêtes...

Nous nous sommes posés à 40 mn au nord de Cajamarca, dans une petite cabaña dans la verdure à 3200m d'altitue chez des évangélistes.

On donne plus de nouvelles et on envoie des photos prochainement. 

Après une étape à Huaraz,  qui ne nous a servi à rien, nous avons posé nos sacs et nos enfants dans la petite ville de Caraz, perché à 2300m. Nous sommes logés chez l'adorable Ana, à l'hôtel "San Marco". Et oui Berticot...

Nous avons la chance d'arriver le dimanche pour le marché. 

A l'ouest, s' impose la cordillera negra et en face la cordillera blanca. C'est cette dernière qui va nous intéresser pour ses lagunes turquoises et ses crêtes immaculées, flirtant avec les 6000m... nous voilà donc partis avec notre taxi à la jambe de bois découvrir ces sommets qui semblent toucher les étoiles (starts) et se tester à la pêche des truites bleues des Andes.

C'est en toute humilité que nous trekkons la cordillère blanche et ses crêtes vertigineuses.

Nous avons une sincère pensée pour les GR20t'istes et autres pyrénéistes, à qui nous dédions ces photos.

Les balades de santé sur les collines européennes nous rappellent que contrairement à eux, nous avons encore la forme!  Un seul regret, les 6000m ne seront pas atteints par précaution pour les enfants, qui pourtant n'ont cessé de nous pousser au sommet. Mais nous avons tenu bon et décidé de s' arrêter à 5502m.

Ce soir nous partons sur la côte à Huanchaco, s' essayer au surf dans le pacifique. Dans le but de participer à la fameuse "surfingsummersession 2014" mito de primera categoria.

Re-edit...

5h de train, 10h de bus nocturne, 6 h de bus diurne, pour les zuns, 45 mn d'avion pour les autres et 2750m de dénivelé dans les dents. C'est le prix à payer pour les retrouvailles. On se donne 3 jours pour se poser et se reposer avant de poursuivre le voyage à 8. C'est la saison des pluies,  il pleut tous les jours vers 14h, c'est également la pleine saison des klaxons,  des pétards et autres émissions de CO2 14h par jour..... un régal! On visite les alentours,  dont Quinua, un petit village muy tipico perché à 3200m, avec vue plongeante sur la plaine d'Ayacucho et la reconstitution de la bataille pour l'indépendance de l'Amérique du sud. Regardez donc les photos...